samedi 20 mars 2010

Cabinet de conseil au sein des SSII : le temps des dilemmes

L'année 2009 a été très difficile pour les cabinets de conseil. Décroissance de l'activité, dégradation de la rentabilité, réduction des effectifs etc. En ces temps où l'on commence à espérer une reprise des prestations de conseil et ce, dans de nombreux secteurs : public, banque, assurance, énergie et utilities ; beaucoup de SSII détenant une activité de consulting vont être confrontées à un dilemme. C'est un dilemme classique de sortie de crise : faut-il réinvestir ou au contraire désinvestir dans les activités de consulting qui, pour certains acteurs, se sont vidées de beaucoup de leur substance ?

Bien sûr, ce dilemme ne se pose pas pour les grosses SSII de plus de 5,000 personnes. D'abord parce que le Business Consulting reste le plus sûr moyen de se positionner en amont des très gros chantiers de transformation. Mais surtout, parce que la part du Business Consulting dans leurs activités contribue à rehausser la valorisation de leur entreprise. La part du CA Consulting dans le CA global de la SSII permet en effet aux analystes financiers d'apprécier la capacité de l'entreprise à améliorer encore sa valeur ajoutée à moyen terme. Avoir de grosses activités de conseil permet, en période de croissance, d'améliorer leurs cours de bourse. Ces acteurs devraient donc normalement continuer d'investir et de développer leurs activités de conseil.

Pour les plus petits acteurs informatiques (moins de 3,000 personnes), renflouer ces activités de consulting sera par contre problématique. C'est un marché fondé sur la compétence et l'intuitu personae plus que sur des offres packagées et disponibles sur étagère. Le facteur humain est prépondérant. Attirer les équipes requises prendra du temps et, faute de taille critique, ces activités de conseil en management ne permettront pas à ces SSII de faire la différence. Maintenir de trop petites équipes de consultants n'aura malheureusement que peu d'effet sur la valorisation de l'entreprise. Il est donc fort probable que nous assistions cette année à plusieurs désinvestissements de la part des petites SSII qui vont se recentrer sur leur métier de base, quitte à y revenir... dans quelques années.

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