samedi 5 février 2011

Génération Y et Consulting

Si vous êtes né entre 1980 et 1995, surtout ne lisez pas la suite...

Vous connaissez la génération Y ? C'est celle des enfants des babyboomers. Ils arrivent dans le monde de l'entreprise et il semble que les seniors ont un peu de mal à les intégrer...

Quels sont les griefs des seniors ? Problèmes de rapport avec l'autorité ("ils ne respectent rien") ; manque de respect des règles internes ("ils ne sont jamais ponctuels") ; comportement consumériste ("ils se comportent à l'embauche comme s'ils achetaient un produit") ; mélange entre vie professionnelle et vie privée ("ils mélangent tout, font des mails personnels au travail et des mails professionnels le week-end...").

De plus en plus d'ouvrages traitent le sujet, notamment l'excellent ouvrage de Daniel Ollivier et Catherine Tanhuy : Génération Y, mode d'emploi. Tout un programme que ce titre... les anciennes générations quelque peu déroutées par ces jeunes impétrants sont à la recherche de recette de cuisine pour les manager.

La génération Y représente aujourd'hui 50% des effectifs des cabinets de conseil. Avec un business model qui repose sur l'intégration constante de jeunes diplômés - pour mémoire, la moyenne d'âge de la profession est de 33 ans - les cabinets modifient progressivement leur mode de management.

On distingue alors deux écoles : les cabinets qui opèrent cette transformation sous contrainte afin de seulement fidéliser ses effectifs et ceux qui tirent réellement partie de cette mutation sociale.
Les premiers appliquent des recettes du style ("Expliciter les règles", "Préciser les marges de manœuvre", "Passer des contrats donnant-donnant" etc...). Les seconds ont compris que cette génération dispose des qualités requises pour mieux répondre à leurs clients.

Ces qualités pour le Consulting, qu'elles sont-elles ?

D'abord, ces jeunes ont une véritable capacité d'innovation.
Ils sont très curieux et utilisent beaucoup plus de canaux que les seniors. L'innovation résulte de l'échange et de la libre circulation des idées. Leurs réseaux leur permettent d'être beaucoup plus innovants que leurs aînés.

Ensuite, ils se laissent moins impressionnés par l'autorité et n'hésitent pas à s'arcbouter sur leurs convictions.
Ils n'hésiteront pas à dire qu'un client fait fausse route. Ils sont plus à même de remplir leur devoir de conseil.

Enfin, ils sont confiants et optimistes, en quête de développement personnel.
C'est une génération marquée par la mondialisation, le progrès technologique accéléré, pour qui tout est possible ou presque. Bref, une confiance en soi et une confiance en l'avenir qui constituent un excellent terreau pour le développement commercial des cabinets.